Qu’attend-on d’un chronographe? Une première réponse serait de dire qu’un bon chronographe sert à calculer des temps courts, facilement. Mais en y regardant de plus près, à part pour surveiller la cuisson de son œuf à la coque, cette fonction est assez inutile… Personellement, j’attends d’un chronographe une autre perception du temps. Aussi suis-je particulièrement sensible aux designs classiques ou vintage, ou encore aux association du chronographe avec une autre complication comme la phase de lune, qui est symboliquement son opposé. Et parmi les chronos qui m’ont marqués cette année, on trouve les créations de Bell & Ross, Blancpain, Chronoswiss, De Bethune, Dodane, Longines, Montblanc, Omega, Speake-Marin et Zenith.
Bell & Ross B-Rocket BR 01-94
Dans le cadre de ce partenariat avec Shaw Harley Davidson, Bell & Ross a proposé deux montres inspirées du monde de la moto, dont le chronographe B-Rocket BR0-941. La BR01 mesure 46mm de diamètre et possède sur son cadran un grand compteur des minutes, bordé d’une échelle tachymétrique, qui donne la priorité à la mesure des temps courts et permet ainsi une lecture aisée de la vitesse. Elle possède également trois compteurs auxiliaires qui complètent ces informations : totalisateur 60 secondes, 30 minutes et 12 heures. Le chronographe s’actionne via un poussoir rouge.
Blancpain Fifty Fathoms Bathyscaphe Flyback Chronograph
La montre de plongée Bathyscaphe de Blancpain est depuis cette année disponible dans une version chronographe. Ce nouveau modèle est équipé du calibre automatique F385 de 13 lignes et qui bat à 36’000 alternances/heure. Il est doté d’un embrayage vertical ainsi que d’un mécanisme de chronographe commandé par une roue à colonne. Il dispose d’une fonction « retour en vol » ou flyback qui permet une remise à zéro et un redémarrage instantané du chronographe par simple pression sur le poussoir situé à 4 heures.
Le cadran noir bombé est dépourvu de chiffres, mais ponctué par des traits et des points en guise d’index tandis que la date s’affiche dans un guichet à 4h. Les finitions soleillées du cadran et azurées des compteurs du chronographe apportent du relief à l’ensemble. Les aiguilles rectangulaires évoquent celles dont étaient dotées les Bathyscaphes . La lunette tournante unidirectionnelle est réalisée en céramique avec des index remplis de LiquidMetal, un alliage développé par Omega.
Chronoswiss Timemaster Chronograph Skeleton
Chronoswiss propose une version squelettée de son chronographe Timemaster. Et je dois bien avouer que l’association du boîtier en acier avec une lunette traitée DLC (« Diamond Like Carbon ») est du plus bel effet. Pour moi, Chronoswiss a deux spécialités: les régulateurs et les montres squelettes. Elle le prouve encore cette année avec ce chrono.
Cette montre est déclinée en deux versions différentes: avec un cadran en argent galvanisé mat ou avec un cadran noir. Enfin, cadran est beaucoup dire, puisqu’il ne reste de lui que la minuterie et les pourtours des compteurs… J’ai peut-être une préférence pour la version noire, plus contrastée, donc plus facile à lire. Et ce n’est pas une gageure pour une montre squelette. A noter aussi la belle couronne oignon, l’une des caractéristique stylistique de Chronoswiss.
De Bethune DB28 Maxichrono
Le Maxichrono DB28 est un très beau chronographe signée De Bethune associant un certain classicisme à une construction ultra-contemporaine. Ce modèle, primé au GPHG , se distingue par une alliance d’or rose et de zirconium noir oxydé des berceaux mobiles et par des attaches fines, flexibles et ajourées.
La DB28 Maxichrono est un chronographe contemporain dont le couple monopoussoir/couronne à 12 h commande 5 aiguilles centrales montées remarquablement sur un même axe et suivant un enchaînement vertical de rouages et de piliers s’encastrant les uns dans les autres… Le dos, fenêtre sur le mouvement, exhibe un agencement épuré et architectural de ponts en or rose et acier poli à la main du calibre DB2030. Equipé de l’embrayage absolu De Bethune, le DB28 Maxichrono est un instrument de mesure du temps, fiable et précis dont l’héritage classique coexiste remarquablement avec la modernité dans un équilibre esthétique fortement identitaire.
Dodane Chronographe Type 21 BNL (Bas Niveau de Lumière)
La marque française Dodane a annoncé pour la première fois la disponibilité pour le grand public de l’option BNL (bas niveau de lumière) sur ses deux collections phares, les Type 21 et Type 23. Le BNL est conçu pour l’usage d’instrument de mesure en cockpit, lors de vols de nuit. Son rendu technique et authentique sur une montre civile ouvre de nouvelles perspectives esthétiques à l’horlogerie. La finition BNL des indications chronométriques et tachymétriques était attendue par les puristes de l’instrumentation de bord. Elle est aujourd’hui enfin rendue disponible, en option, sur la plupart des gammes Dodane.
La particularité du BNL est d’être une finition particulièrement sensible aux environnements à luminosité réduite. C’est le cas des cockpits, civils mais aussi et surtout militaires. Ce n’est pas une peinture luminescente traditionnelle telle que le Super-LumiNova. Le BNL est excité par la lumière noire rendant l’affichage vert fluorescent d’une netteté optimale. Contrairement au Super-LumiNova, ce traitement ne reste donc pas luminescent sans éclairage spécifique.
Longines Heritage Diver Chronograph
Le chronographe Longines Heritage Diver, est une réédition d’un modèle daté des années 1970. Son boîtier en acier de forme coussin et fini façon brossé soleillé a conservé le diamètre original (43mm) et offre une étanchéité jusqu’à 30atm. Le cadran noir satiné avec compteurs argentés allie des touches de rouge à des détails recouverts de Super-LumiNova.
Ce chronographe est muni d’un réhaut intérieur tournant bidirectionnel. Ces deux pièces ont conservé le diamètre de 43 mm des pièces d’origines. Le fond est orné d’une gravure représentant un plongeur, en rappel aux premières montres de plongées produites par Longines. L’ensemble est monté sur un bracelet noir en synthétique ou en caoutchouc.
Montblanc Collection Villeret 1858 ExoTourbillon Rattrapante
Cette année, Montblanc a proposé la montre Villeret 1858 ExoTourbillon Rattrapante, caractérisée par un grand balancier positionné à l’extérieur de la cage du tourbillon, un chronographe à rattrapante, un second fuseau horaire, un affichage jour/nuit, et un cadran régulateur tridimensionnel en or et en émail grand feu.
La précision des mesures globales de l’ExoTourbillon doté d’une fonction chronographe est désormais associée à une fonction perfectionnée de rattrapante qui permet des mesures intermédiaires grâce un mécanisme breveté particulièrement économe en énergie.
Omega Speedmaster Mark II Chronographe Co-Axial
Le chronographe Speedmaster Mark II d’Omega s’est offert une nouvelle vie. Alors que le modèle original était doté du calibre 861 à remontage manuel, il abrite désormais le calibre Co-Axial 3330, un mouvement à remontage automatique assorti d’un spiral en silicium Si14 et d’un mécanisme à roue à colonnes. Décoré d’une pointe de couleur, le nouveau chronographe Speedmaster Mark II possède une aiguille centrale des secondes du chronographe et une minuterie orange fluorescent.
Speake-Marin Spirit Seafire
Peter Speake-Marin nous avait habitués à des des répétitions minutes, des calendriers perpétuels, des tourbillons et autres heures sautantes, mais curieusement, le chronographe était une complication encore absente de son répertoire. La Spirit Seafire est venu combler ce manque. On reconnait ici l’inspiration des montres militaires des années 40 et même le nom rappelle un porte-avion britannique: le Supermarine Seafire. Ce chronographe emprunte le très beau boîtier Picadilly, cette fois conçu en titane.
Zenith El Primero 410
Le calibre 410 allie les performances de son modèle, le calibre El Primero conçu la même année, à un triple quantième et une phase de lune. Ce mouvement est réédité pour équiper un chronographe à phases de lune (que j’ai d’ailleurs sélectionné dans les 10 plus belels phases de lune de l’année), largement inspiré du style des années 70.